Nous considérons qu’il y a trop de haine et pas assez de modération et de régulation sur ce réseau social ; nous ne souhaitons donc pas continuer à nous y exprimer ! »

L’annonce, claire, nette et précise, a été faite par Marylise Léon le 3 décembre dernier. La CFDT est ainsi la première, et à ce jour la seule, organisation syndicale française à avoir le courage de se priver de la visibilité qu’offre le réseau social d’Elon Musk. Ce choix de laisser désormais inactifs le compte de la CFDT (plus de 50 000 followers) ainsi que celui de Marylise Léon et ceux des secrétaires nationaux a été fait pour « ne plus participer à une dynamique contraire à nos valeurs » sur le réseau social devenu celui de l’outrance, de l’invective, de l’insulte et de la réaction au détriment de la raison. La dérive de l’ex-Twitter depuis son rachat par le milliardaire d’extrême droite Elon Musk, la qualité de X ne cesse de se dégrader, avec une forte accélération ces derniers mois : mise en place d’une formule qui déséquilibre les règles du jeu entre comptes payants et non payants ; limitation de la fonctionnalité de blocage, qui permettait une protection contre le harcèlement ; réactivation de comptes très contestables (notamment fascistes et néonazis)… Plus récemment, l’accroissement de la diffusion de fake news (particulièrement lors de la campagne présidentielle américaine pour favoriser Donald Trump) et la modification de l’algorithme du réseau social, de plus en plus opaque, tendent à faire la part belle aux comptes réactionnaires et d’extrême droite. Pour autant, la CFDT et sa secrétaire générale n’abandonnent pas les réseaux sociaux : désormais, la Confédération (@cfdt.fr) et Marylise Léon (@maryliseleon.bsky.social) sont sur Bluesky. Et sur sur Threads en suivant les comptes : @cfdt_officiel et @maryliseleoncfdt.

Source : Syndicalisme Hebdo