Le lancement de la concertation sur le projet de loi « Fonction Publique » a commencé début avril.
Loin d’être satisfaisant pour la CFDT. La priorité, après deux années d’inflation, est de maintenir le
pouvoir de vivre des fonctionnaires et de leur famille. Il faudra impérativement que le gouvernement
instaure la négociation collective. Une politique salariale ambitieuse est indispensable afin de limiter
la casse des effets de l’inflation. Sans une politique salariale à la hauteur des enjeux de notre
Ministère, la crise de l’attractivité va s’accentuer !
Aujourd’hui, les agents chargés de rendre les services publics rencontrent des difficultés extrêmes.
Ils sont confrontés à des baisses d’effectifs massives, à des réorganisations incessantes, des
baisses du budget. La qualité du service public est dégradée malgré la volonté des agents de bien
faire leur travail. Certaines missions de service public sont mises en péril sans que des choix clairs,
transparents et démocratiques ne soient faits.
Pour la CFDT, les services publics et l’action publique sont des éléments phares du lien social et de
l’attractivité des territoires, l’enjeu de son renouvellement se renforce. Les mutations profondes, la
crise sociale et le contexte budgétaire auxquels le pays doit faire face obligent à réussir la
modernisation de l’action publique. L’action publique demande aujourd’hui de faire des choix
stratégiques tant en termes de priorités que d’organisation.
Il faut se donner les moyens d’une action publique modernisée, orientée sur la réponse aux besoins
des usagers et des territoires, construite dans un souci de dialogue permanent tant avec les acteurs
de la société civile qu’avec les personnels qui la mettent en œuvre. La confrontation des attentes des
usagers et des territoires avec les réalités vécues par les agents est à la base de la réussite de la
modernisation de l’action publique.
Parmi les thèmes que nous mettrons en avant figurent la qualité de vie au travail, les parcours
professionnels, les carrières et les rémunérations qui figurent parmi les préoccupations des agents et
ce, quel que soit leur statut.
Le dialogue social doit être un outil de transformation de l’action publique. Les agents et leurs
représentants doivent pouvoir discuter, partager et mettre en oeuvre les objectifs de l’action publique
et de ses modalités d’organisation au plus près des collectifs de travail. Ce sont les agents qui font la
qualité du service public, faisons-leur confiance pour les transformer !
edito Bernard Le Bot