La récente nomination du Premier ministre Michel Barnier marque une nouvelle ère pour la politique française, je l’espère. Chaque changement à la tête du gouvernement suscite des attentes, des espoirs, mais aussi des inquiétudes. Pour nous, syndicalistes de la CFDT, ce moment est crucial. Il représente une opportunité unique de renforcer le dialogue social et de construire des politiques publiques qui répondent aux besoins des travailleuses et travailleurs
et des citoyens. Depuis des décennies, la CFDT milite pour une société plus juste, plus équitable et plus solidaire. Nous croyons fermement que le dialogue social est le pilier d’une démocratie robuste et que les décisions doivent être prises dans le respect des aspirations des travailleurs. La nomination d’un nouveau Premier ministre n’est pas qu’une simple formalité institutionnelle, c’est un moment de transition qui doit être saisi pour relancer des discussions ouvertes et constructives avec les partenaires sociaux. Le contexte actuel, marqué par des crises successives – sanitaire, économique, sociale – exige un gouvernement à l’écoute, capable de comprendre et d’anticiper les défis auxquels notre société fait face. La CFDT appelle à une concertation réelle, qui ne soit pas une simple consultation de façade, mais un processus sincère où les contributions de chacun sont considérées à leur juste valeur. Le nouveau Premier ministre a désormais la responsabilité de montrer qu’il est prêt à donner une place centrale au dialogue social dans son action. Il est donc impératif que ce gouvernement s’engage à travailler avec les syndicats pour construire des politiques qui favorisent l’emploi, protègent les droits des travailleuses et travailleurs et assurent une transition écologique juste. Les réformes à venir, qu’elles concernent le travail, la santé ou l’éducation, ne pourront être menées à bien sans une véritable co-construction avec l’ensemble des acteurs sociaux. Suite à cette nomination, la CFDT réaffirme son engagement pour une démocratie sociale vivante et exigeante. Elle reste prête à dialoguer, à négocier et à proposer des solutions concrètes pour bâtir ensemble un avenir meilleur. La balle est désormais dans le camp du gouvernement, et nous espérons que ce nouveau chapitre politique s’ouvrira sous le signe de la coopération et du respect mutuel dans l’intérêt des travailleuses et travailleurs.

Edito Caroline Kerdoncuff